Pour des raisons strictement professionnelles, j'ai été amené à passer deux jours dans un village de vacances de la côte d'azur.

"...many rivers to cry..."

Cela fait bien longtemps que je n'ai pas eu l'occasion de contempler un spectacle d'un pathos aussi profond.

"...reggae night I'll will be jammin' 'till ze moring light..."

Sur la "place du village", des couples hors d'âge dansent sur une musique non datée. Le "responsable animation" dit des trucs dans les micro.

"...allez, c'est chaud ce soir, ou la la, ...."

Je suis tapi dans l'ombre, derrière la cabine de DJ (une canisse solidarisée au mur avec du gros scotch marron).

".. pwemié Gaou n'est pas Gaou-Ôh..."

Tout est dans les guillemets à "grilladin".

Ce type de tourisme est tellement anachronique, qu'il en appelle sincérement la sympathie. Dans les chambres, le strict minimum. Pas de télévison, une prise électrique, pas de table de nuit. Des couvre-lits à motifs provençaux si simples qu'ils passent juste à coté de la faute de goût. Une grosse clé en bois.

"...moua je viens d'afrique et tu viens d'ailleurs..."

A midi, une animatrice volontaire a fait jouer la terrasse. Il fallait trouver le point commun entre un truc et un autre truc. J'ai répondu "la plage" pour "la mer & un CD". Ca m'a échappé, et j'ai eu un point. Je suis parti vite, de peur de gagner un cadeau.

"...la macarena..."

Le chant du cygne du mois d'Aout.