Jeudi dernier, à Strasbourg, j'ai été sauvée par le parapluie d'une stagiaire, qui me l'a prêté pour la soirée. Il pleuvait comme un mois de septembre sur une côte Atlantique.

Je m'apprêtais à me goinfrer dans un petit troquet traditionnel (winstub) repéré à mon dernier passage, le St Sépulcre. Mais en arrivant devant la porte, rue des Orfévres, mon estomac s'est noué : fermé !

Vite, un plan de secours ! Je dois à tout prix éviter les barraques à touristes au bord de l'Ill avec leur world food merdique ("tapas d'agneau au miel avec son couscous aux poivrons et son tartare de poisson au coriandre") ou le pavé sauce roquefort maudit (et sa putain de feuille de salade) ou la farandole des desserts pré-fabriqués (crême brulée, mousse au chocolat, tarte tatin, etc..).

Je tourne dans la première rue à droite, et m'engouffre dare-dare dans un autre winstub. J'attend 30 mn au comptoir, bois deux verres, et vais me laver les mains. Dans la cage d'escalier, un paneau de photos de "convives célèbres" aurait du me mettre la puce à l'oreille.

Parmi les clichés, celui-ci:

Oui, oui, vous avez bien vu. Patrice Drevet est venu au Clou, 3, rue du Chaudron. En 1994. Je suis dans un nid à VIP, pas de doute.

1 heure plus tard, après un baeckoff aqueux et tiède, j'en ris encore. Et j'ai mal mangé.