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Maintenant que vous y êtes, tapez aussi "Sirtaki pourri" (47 réponses)
Le boycott du service public télévisuel est désormais quasi-irrémédiable. Déjà, depuis longtemps, j'avais un doute. Mais quinze jours de supplices à endurer la beauferie du service des sports de France Télé m'a convaincu.
Passe encore l'esthétique moisie du plateau, et les chemises des présentateurs (Celio a arrété le modèle en 1993).
Ca se gâte avec les conversations de plateau entre animateurs (blagues de carabin et bourrades amicales par tombereaux) dont on se contretape assez vivement.
Mais je reste absolument sans voix devant la ligne éditoriale inepte consistant à aborder systématiquement tous les sportifs sous l'angle de la famille. Leurs enfants, leurs parents, leurs belle-mère, leur fiancée, leur grand-mère, leur oncle, tante, cousins, bébés, enfants légitimes ou adoptés, nés ou à venir. Tous sont convoqués à venir dire à la télé que "oui, machin, c'est un gars bien, d'ailleurs à Noël il a repris deux fois de la bûche, et il n'oublie jamais le baise-main à la vieille, et tout ça..."
Non contents d'effectuer de la propagande vichyste, les journalistes réactionnaires de France Télévision nous font perdre un temps précieux à nous raconter les retours de couches des championnes, les selles de leurs rejetons, les sacrifices endurés par les époux, les progrés à l'école du petit dernier, etc...
Le comble du ridicule revient à cette pathétique scène ou une nageuse française sortant du bassin après un 200m nage libre de folie se voit affublée d'une oreillette pour un duplex minable avec ses parents restés à Melun. Réaction embarassée de la médaillée... Le comble du mauvais goût revient à ce journaliste de plateau donnant en direct le nom de la fiancée d'un nageur de même pas 20 ans, et du même coup celui de sa belle-mère elle-même ancienne athlète.
Avant, je souffrais en silence. Mais maintenant, j'ai un BLOG. C'est donc la vengeance du retour de la malédiction qui va maintenant faire parler mon légitime courroux.
France Télévision : vous êtes des ringards. Vous l'étiez avant, vous le resterez après. Vous êtes des ringards dans votre tête, dans vos habits, dans vos interviews bidonnées, dans vos montages frelatés, dans vos commentaires à chier, dans tout ce que vous faites.
Après des millénaires d'émancipation de l'homme et de la femme de ce carcan qu'est la famille, vous n'avez qu'un modèle : la propagande catho nataliste. Dans vos success-stories, vous n'avez que des gens heureux en famille. Aucun pédé, aucune gouine, aucun célibataire misanthrope, aucun divorcé, enfant battu, echangiste ou partouzard. Tout le monde est propre, bien peigné, dans les tribunes.
France Télévision : vous sentez mauvais de la tête.
Après une longue bataille de visites de menus, sous-menus, et blogs d'aide, j'ai trouvé l'option qui permet d'utiliser une version non buggée de l'éditeur visuel. Comme j'ai du temps pour poster la photo promise, la voici.
Je me baignais sur une plage isolée du Costa-Rica (Punta Coyote). J'étais absolument complétement tout seul avec A. Je me suis fait mal à regarder ces photos tout à l'heure, à la place de travailler dur. Je voulais mettre en ligne un petit témoignage visuel de ce moment de félicité. Mais après m'être bien battu avec l'éditeur de texte, c'est lui qui a gagné. Cliché visible quand ce sera moi qui gagne...
Ca ne vous est pas déjà arrivé ? Vous savez, se faire prendre la tête par un faux malin qui va vous expliquer avec toute sa science achetée le matin même dans "ça m'intéresse" que le noir n'est pas une couleur.
Je tiens donc à saisir ici l'occasion qui m'est faite ici de le beugler avec véhémence : le noir est une couleur. Je conchie le premier pisse-froid qui viendra me bourrer le mou sur le contraire.
Le noir est une couleur, le noir est une couleur, le noir est une couleur.....
ah... ça fait du bien.
Profitons aussi de cette mise à jour pour brailler également contre un fléau contemporain aux présentes olympiades : l'utilisation abusive du Sirtaki à la télé.
J'en suis donc arrivé aux présentes hypothèses:
- le préposé à l'habillage sonore de toutes les chaînes de télévision françaises et mondiales (je le sais, j'ai le câble) est une seule et même personne. Cela doit être son cousin qui a composé ledit morceau, et ils se partagent les droits d'auteurs fifty/fifty, en liquide sur le parking.
- il doit y avoir une boîte (du genre de celle qui a lancé la lambada) qui détient les droits, et qui a monté une campage de presse qui déchire, en envoyant à tous les journalistes télé un cédé (avec des pass VIP pour la backroom du Club France dedans)
- les journalistes télé sont incultes, simplistes et flemmards
- les journalistes télé prennent les téléspectateurs pour des incultes, simplistes, flemmards
- dans toute l'histoire de la Grèce (depuis l'Antiquité à nos jours) il n'existe qu'un seul et unique morceau, celui-là, donc ya pas le choix, désolé, on aurait bien aimé mettre un autre truc...
Je vous laisse imaginer la suite...
Deux jours que je suis dessus. Arrive pas à tout finir. Je vais de surcroît être obligé d'aller trouver son bouquin quelque part. Ca me changera de Primo Levi.
Je n'ai toujours pas vu Paris Plage. Ce n'est pas par snobisme. Mais on vit toute l'année dans une promiscuité permanente. Je n'avais pas le coeur, même par esprit ludique et curieux, d'aller faire la course à l'emplacement pour ma serviette.
Faire court, et faire simple. Pas de lamentations, d'états d'âmes ni de figures de styles inutiles. Il fait ce temps gris agréable. Paris est encore endormi par l'été. La circulation y est fluide, et les regards furtifs. On entend plusieurs langues à la fois, et les journaux sont minces comme des crêpes. Au lieu de travailler, j'ai beaucoup lu le blog de Lenaig. Par un hasard curieux, il s'est retrouvé dans mon application de syndication.
